Le territoire des Deux Rives, avec ses sols principalement argilo-calcaires et une variété d’exposition (coteaux, vallée de la Garonne), est propice à la culture de nombreux produits du terroir : condiments, vins, fruits, légumes… Nous vous proposons de découvrir ici les plus emblématiques, ainsi que nos producteurs et quelques recettes savoureuses dans notre Carnet gourmand téléchargeable.

L’ail blanc de Lomagne – IGP

Son histoire

De nombreux écrits et traditions populaires attestent de l’antériorité de la culture de l’ail en Lomagne. Déjà en 1265, des écrits mentionnent l’existence en Tarn-et-Garonne de redevances sur le jardinage pour la culture de l’ail.

L’Indication Géographique Protégée

L’Indication Géographique Protégée obtenue en 2008 encadre un itinéraire cultural spécifique. Il ne suffit pas d’être récolté en Lomagne pour bénéficier de l’appellation. Chaque lot issu d’une exploitation qualifiée et d’une parcelle référencée située sur l’aire géographique est contrôlé sur la base des critères qualitatifs du cahier des charges : calibre minimum, aspect visuel des bulbes. Ce contrôle permet de sélectionner les lots qui pourront être certifiés « Ail blanc de Lomagne ».

Ses caractéristiques et ses vertus

L’ail blanc de Lomagne se présente sous la forme de bulbes de couleur blanche avec parfois des flammes violettes. Il doit respecter un certain nombre de critères qualitatifs notamment le calibre (supérieur à 45 mm) et la qualité visuelle des bulbes de forme ronde.

Apprécié pour ses propriétés culinaires, l’ail est reconnu pour ses propriétés médicinales. En effet il semble disposer de toutes les vertus. Dès l’antiquité, tous les médecins lui ont reconnu de multiples bienfaits : bactéricides, anti-toux, vermifuges, contraceptives

Une culture basée sur des savoir-faire ancestraux

La production d’ail blanc de Lomagne se caractérise par le maintien de savoir-faire ancestraux tels que le séchage de l’ail à la barre, le pelage manuel de l’ail et l’élaboration de présentations traditionnelles (tresses, paniers ou gerbes).

Séchage à la barre

Le séchage traditionnel à la barre consiste à suspendre l’ail récolté en fane sur des barres dans un local abrité mais ouvert sur l’extérieur. Le vent d’Autan joue un rôle important dans le séchage naturel de l’ail. Il s’agit d’un vent chaud et sec qui vient de la Méditerranée. Il est très actif en Lomagne et participe ainsi au maintien du séchage traditionnel à la barre.

Pelage manuel

Le pelage manuel, obligatoire, permet d’obtenir un produit à la présentation soignée, caractéristique de l’ail blanc de Lomagne : bulbe homogène sans déchirure, blanc, racines uniformément coupées.

Présentations traditionnelles

L’absence de hampe florale rigide permet l’élaboration de présentations caractéristiques de l’ail blanc de Lomagne telles que les tresses et les gerbes. Ces présentations traditionnelles sont très présentes dans les manifestations autour de l’ail blanc de Lomagne.

L’ail blanc de Lomagne

Le Brulhois – Vin AOC

Son histoire

Dès l’antiquité, ce vin était connu et apprécié. Au Moyen-Âge, les rois anglais en raffolaient tant qu’on retrouve des écrits dans les archives de l’abbaye de Westminster. À cette époque, on ne parlait pas de vin du Brulhois, on évoquait plutôt le « vin noir » tant sa couleur était sombre.

L’Appellation d’Origine Contrôlée

Au XIXe le phylloxéra décime le vignoble. Et si, en 1964, quatre vignerons ne s’étaient pas engagés pour que ce vin renaisse, il n’existerait probablement plus.

En 1984, le vin Côte du Brulhois est reconnu en tant que AOVDQS (Appellation d’Origine Vin Délimité de Qualité Supérieure). Et comme les vignerons croient en l’avenir de leur terroir, ils continuent à lutter, à rechercher l’excellence de leur vignoble et déposent un dossier de reconnaissance en AOC : en 2011, ils obtiennent la prestigieuse Appellation d’Origine Contrôlée Brulhois.

Les vins du Brulhois, ces vins d’un pays intermédiaire – c’est à dire à la fois sur la Nouvelle Aquitaine et l’Occitanie – sont devenus la 4ème Appellation d’Origine Contrôlée du Lot-et-Garonne.

Ses caractéristiques

Une longue expérience a permis de déterminer parcelle par parcelle les meilleures terres destinées au vignoble. Parmi la diversité des cépages d’antan, les Vignerons du Brulhois ont retenu le Tannat, le Malbec, le Fer Servadou et l’Abouriou, associés aux Merlot, Cabernet franc et Cabernet Sauvignon.

Sa situation géographique, à la charnière de l’influence océanique et de l’influence méditerranéenne, renforce le caractère des vins du Brulhois, comparables à nul autre vin.

Au pays du Vin Noir, les vins blancs et rosés, ronds et fruités, secs ou doux, sont les ambassadeurs de charme des vins du Brulhois.

À l’image des hommes et des femmes du Brulhois, les vins sont partage, amour et caractère.

Liens au terroir

Entre Bordeaux et Toulouse, le Brulhois appartient à la famille des vins du Sud-Ouest : cette mosaïque vivante de goûts et de couleurs. Enserrant la Garonne, le terroir du Brulhois est constitué de coteaux de graves et de plateaux, de sols sablo-caillouteux en surface et argileux en profondeur, typiques de vignobles de qualité.

Des pratiques culturales respectueuses de l’environnement

Lutte raisonnée, travail de la vigne et des sols, tout est mis en œuvre par les Vignerons pour léguer aux futures générations ce vignoble tel qu’ils ont pu le recevoir.

Depuis 2011, un jeune viticulteur s’est engagé dans une démarche de production Bio, c’est le « Domaine de Bel Casse ».

Depuis 2017, un autre engagement de plusieurs producteurs mène cette appellation vers la Haute Valeur Environnementale, garantissant un respect de la qualité du produits et des sols au-delà de la lutte raisonnée selon les recommandations nationales et européennes.

Retrouvez la cave du Brulhois

Retrouvez le Domaine de Thermes

Retrouvez le Château de Labastide Orliac

Retrouvez le film de présentation de l’Aop Brulhois :

Le melon du Quercy – IGP

Son histoire

Présent depuis la Haute Antiquité le melon fut adopté au fil des siècles par certaines contrées françaises dont le Quercy. C’est dans l’après-guerre que la production s’est largement répandue et le marché s’est organisé. Les années 60 marquent un tournant dans le développement de la culture du Melon en Quercy.

Un produit IGP

Le Melon du Quercy bénéficie de l’Identification Géographique Protégée (IGP), sa qualité et son origine sont garanties par un cahier des charges depuis 2004.

Après avoir opté pour le meilleur choix variétal, nos producteurs cultivent le Melon du Quercy avec un soin attentif jusqu’à sa cueillette. Récolté à parfaite maturité aux heures fraîches de la matinée, toutes les précautions sont prises lors des opérations successives de calibrage, de tri et de conditionnement, pour que le Melon du Quercy puisse présenter ses qualités optimales à la dégustation.

Ses caractéristiques

L’écorce du Melon du Quercy est lisse ou écrite , ornée de sillons verts plus ou moins marqués. Sa chair de couleur orangée, à la fois juteuse et fondante, réjouit les palais les plus exigeants par sa richesse aromatique et sa délicate saveur. Très digeste et faiblement calorique, il est source d’un grand nombre de vitamines et de minéraux.

Lien au terroir

Gâté par la nature, le terroir du Quercy offre des reliefs vallonnés, des sols argilo-calcaires, et un climat clément et chaleureux, qui sont favorables à la production d’un Melon du Quercy savoureux. L’argile procure une excellente rétention en eau, permettant ainsi de réguler la nutrition hydrique de la plante. Les feuillets d’argile ont aussi la faculté de restituer à la plante les éléments minéraux essentiels à la croissance d’un fruit de bonne qualité. Dans cette zone, les producteurs sont regroupés dans des exploitations familiales et traditionnelles.

Le melon du Quercy

Le chasselas de Moissac – raisin AOP

Son histoire et son terroir

Il est cultivé en Occitanie depuis le XIXe siècle, sur les coteaux argilo-calcaires plutôt exposés sud, sud-ouest. Il s’étend sur un territoire allant du sud du département du Lot au nord du Tarn-et-Garonne, comprenant notre secteur.

Un produit AOP emblématique

Ce produit exceptionnel fait partie des fleurons de la Gastronomie française et on le surnomme grain doré, en raison de sa forme ronde et de la pellicule sur les grains. Il a obtenu l’Appellation d’Origine Protégée en 1996. Chaque grappe fait l’objet de soins particuliers, les grappes sont cueillies à la main, puis, les grains indésirables sont enlevés, à l’aide de ciseaux spécifiques, avant l’emballage. Ce ciselage, est un travail d’orfèvre souvent réalisé par des femmes, les chasselatières.

Ses déclinaisons gustatives

Ce raisin est un raisin de table au goût sucré, qui peut être décliné sous différentes formes pour le plus grand plaisir des gourmands, jus de fruit, pétillant, confiture, gelée, pâte de fruits…

Le Chasselas de Moissac AOP résulte de soins qui se déroulent tout au long des 4 saisons

Dès le printemps, tour à tour, le chasselatier épampre (enlever les bourgeons sur pied), ébourgeonne (garder les bourgeons les mieux placés), palisse (entrelacer les sarments au fur et à mesure de la croissance) et effectue la mise en place des grappes.

De l’été à l’automne, à partir de juin, vient le moment de l’écimage, et de l’éclaircissage (éliminer certaines grappes pour obtenir la qualité souhaitée) des grappes. La cueillette, fractionnée en trois passages, débute fin août et se poursuit jusqu’aux premières gelées. Seules sont choisies les grappes à pleine maturité.

Pendant l’hiver, le chasselatier taille sa vigne et sélectionne la flèche (il s’agit d’enrouler le sarment sélectionné autour du premier fil de fer du palissage et l’attacher si nécessaire) qui portera la future récolte à venir.

Chasselas doré au soleil d’automne

Le Pruneau d’Agen – IGP

Son histoire

Venu de Chine par la route de soie, le prunier était déjà cultivé sur les coteaux de la Garonne du temps des Gaulois. Connue depuis la plus haute Antiquité, la technique du séchage fut introduite en Gaule par les Romains.

Ce n’est toutefois qu’au XIIe siècle que les Croisés rapportèrent de Damas la prune du même nom qui, par hybridation avec un prunier local, donnera naissance à la prune d’Ente (du vieux français « enter » qui signifie « greffer ») sous l’impulsion des moines de l’abbaye de Clairac.

Sa commercialisation connaît un essor considérable au XIXe siècle avec le développement de la navigation marchande. Les pruneaux étaient expédiés d’Agen par bateau depuis les quais de la Garonne. Agen donna ainsi son nom aux pruneaux qui s’appellent depuis Pruneaux d’Agen.

Une garantie de qualité liée à l’origine

Les conditions climatiques et les terroirs du Lot-et-Garonne (2/3 de la production), Tarn-et-Garonne, Gers, Lot, Dordogne, et Gironde, ont fait de cette partie du sud-ouest une terre d’élection pour la culture de la prune d’Ente. La concentration géographique de cette production et le respect d’un cahier des charges de production et de transformation strict, ont permis en novembre 2002 l’obtention d’une IGP (Indication géographique Protégée).

Ses caractéristiques

Issu du séchage de la prune d’Ente, le pruneau d’Agen est un fruit de terroir qui concentre les bienfaits de la prune dont il est issu. Il tire ses principales qualités nutritionnelles de sa teneur en glucides à index glycémique modéré (53) (combinant à la fois des sucres à assimilation lente et des sucres à assimilation rapide), de l’équilibre entre les fibres solubles et insolubles qu’il contient, de sa composition en minéraux et en vitamines aux propriétés anti-oxydantes particulièrement intéressantes.

Sa production

Les prunes d’Ente sont récoltées traditionnellement à pleine maturité entre la mi-août et la mi-septembre. Elles présentent alors une couleur violet foncé à reflets bleuâtres caractéristiques. Leur chair ambrée, couleur de miel est juteuse et délicieusement sucrée.

Les prunes d’Ente fraîchement cueillies sont transportées sur l’exploitation, où elles seront successivement lavées, triées, calibrées et séchées. C’est au terme de ces étapes que la prune devient un pruneau. Il faut en moyenne 3 kg de prunes d’Ente pour faire 1 kg de pruneaux d’Agen après séchage pendant 20 à 24 heures dans des fours dont la température se situe entre 70 et 80 °C .

(Sources : Irqualim Occitanie)

Verger de prune d’ente

Un carnet pour les gourmands !

Les bonnes adresses de nos producteurs locaux, et de délicieuses recettes